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Alimentation durable

Alimentation durable

L’alimentation dite “durable” renvoie à l’ensemble des pratiques alimentaires visant à nourrir les êtres humains en qualité et en quantité suffisante, aujourd’hui et demain, dans le respect de l’environnement, en étant accessible économiquement et rémunératrice sur l’ensemble de la chaîne alimentaire (définition de l’ADEME).

L’alimentation est, en effet, l’un des enjeux majeurs de notre siècle, avec le doublement prévu des besoins alimentaires à l’horizon 2050 lié à la hausse démographique mondiale et aux évolutions des régimes alimentaires, dans un contexte de changement climatique et de réduction nécessaire de l’empreinte écologique humaine.

Sur le plan environnemental, avec un quart de l’empreinte carbone des Français, l’alimentation constitue le premier poste responsable des émissions de gaz à effet de serre (GES), du même ordre de grandeur que le transport ou le logement. Les impacts sont également importants sur les enjeux de l’eau, des sols, de l’air et de la biodiversité. La majeure partie des impacts se situe à l’étape de production agricole, et dépend donc en grande partie des modes de production, mais également de la composition du régime alimentaire.

Sur le plan de la santé, l’alimentation est un facteur clé d’une population en bonne santé, et qui, lorsqu’elle est peu diversifiée et de piètre qualité, contribue fortement au développement de maladies répandues dans les pays industrialisés, telles que cancer, maladies cardio-vasculaires, obésité, diabète, etc.

Pour nourrir le monde à l’horizon 2050 et contribuer à la transition écologique, il faut évoluer vers :

  • une production agricole ayant des pratiques plus respectueuses de l’environnement, une intégration de l’écoconception au sein des filières agro-alimentaires. La mobilisation des marges de progrès sur la logistique, les transports, la transformation, le conditionnement, la distribution, la consommation est également indispensable ;
  • une évolution des pratiques alimentaires en faisant converger les enjeux de santé et d’environnement. En France, cela passe notamment par le rééquilibrage entre aliments d’origine animale et d’origine végétale, la consommation de produits de saison et de proximité, etc. ;
  • une réduction drastique des pertes et gaspillage à chaque étape de la chaîne alimentaire (1/3 de la production mondiale est gaspillé).

Projet Alimentaire Territorial

Qu’est-ce qu’un projet alimentaire territorial ?

La Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014 a introduit la notion de Projets Alimentaires Territoriaux (PAT). C’est un outil de mise en œuvre concret et pragmatique d’une stratégie agricole et alimentaire, qui a pour objectif de relocaliser l’agriculture et l’alimentation durable au sein de nos territoires, en s’appuyant sur 3 axes principaux :

  • Favoriser une alimentation saine, locale, durable et de qualité pour tous ;
  • Préserver l’environnement et le cadre de vie ;
  • Participer au développement économique locale.

 

Quels sont les enjeux ?

Les projets alimentaires territoriaux répondent à l’enjeu d’ancrage territorial mis en avant dans le Plan National pour l’Alimentation et revêtent :

  • une dimension économique > structuration et consolidation des filières dans les territoires, rapprochement de l’offre et de la demande, maintien de la valeur ajoutée sur le territoire, contribution à l’installation d’agriculteurs et à la préservation des espaces agricoles ;
  • une dimension environnementale > développement de la consommation de produits locaux et de qualité, valorisation d’un nouveau mode de production agro-écologique, dont la production biologique, préservation de l’eau et des paysages, lutte contre le gaspillage alimentaire ;
  • une dimension sociale > éducation alimentaire, création de liens, accessibilité sociale, don alimentaire, valorisation du patrimoine.

Un PAT pour Cannes Lérins

Le plan « France Relance » prévoit de renforcer les actions territoriales en faveur d’une alimentation saine, sure, durable et accessible à tous, par le soutien au développement des PAT. L’Agglomération Cannes Lérins a répondu à l’appel à projet commun lancé par le Ministère en charge de l’alimentation, l’ADEME, le Ministère des solidarités et de la santé, dans le cadre du Programme National de l’Alimentation (PNA).

Le jury, réuni le 17 mai 2021, a validé la demande de reconnaissance de niveau 1 « PAT en émergence » du projet Cannes Lérins pour une durée de trois ans. Ce projet multi-partenarial est ainsi à construire avec tous les intervenants de l’alimentation et de l’agriculture du territoire.

Gaspillage alimentaire

En France, les pertes et gaspillages alimentaires représentent 10 millions de tonnes de produits par an, soit une valeur commerciale estimée à 16 milliards d’euros.

C’est également un prélèvement inutile de ressources naturelles – telles que les terres cultivables et l’eau -, ainsi que des  déchets et des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évités.

Toutes les étapes de la chaîne alimentaire – production, transformation, distribution et consommation – participent aux pertes et gaspillages alimentaires.

Une étude de l’ADEME, sur l’état des lieux des masses de gaspillages alimentaires et de sa gestion aux différentes étapes de la chaîne alimentaire, montre que la répartition de ces pertes et gaspillages est la suivante :

  • 32 % en phase de production ;
  • 21 % en phase de transformation ;
  • 14 % en phase de distribution ;
  • 33 % en phase de consommation.

Pour la phase de consommation, cela représente 30 kg par personne et par an de pertes et gaspillages au foyer (dont 7 kg de déchets alimentaires non consommés encore emballés), auxquels s’ajoutent les pertes et gaspillages générés en restauration collective ou commerciale.

Aujourd’hui, beaucoup d’initiatives se développent pour nous aider à améliorer cet aspect de notre consommation au quotidien.